Histoire de la commune
LES ARMOIRIES DE LA COMMUNE
Elles sont formées d'un blason dit écartelé se lisant ainsi :
Au premier, d'azur à 3 chevrons d'or pour le comté de Hanau,
Au deuxième, de gueules au fer de lance d'argent posé en pal, pour la communauté de Gambsheim,
Au troisième, d'argent au lion contourné de gueules pour le comté de Lichtenberg,
Au quatrième, d'azur au poisson d'argent posé en barre pour la prévôté d'Offendorf.
Situation géographique
Situé le long de la bande rhénane, Herrlisheim se trouve à 7,5 km au sud-ouest de Bischwiller. Le village est traversé par la RD 468 serpentant le long du Rhin. Il est raccordé à Strasbourg par une route rapide qui a reçu la dénomination de D 300 et reliant l'axe nord-sud desservi par l'autoroute A 35. La ligne de chemin de fer ouverte en 1876 a considérablement facilité le déplacement des personnes et la circulation des marchandises.
Herrlisheim est traversé par un petit cours d'eau artificiel dit le Kleinbach, qui traverse le village du nord au sud, destiné à recevoir les eaux provenant de la Zorn ; cette même Zorn qui, jusqu'en 1967 traversait le village et qui fut déviée après des inondations catastrophiques, pour prendre son cours actuel.
En 1945, au moment des combats, le ruisseau servait de ligne de démarcation. Nombreux furent les militaires à y prendre une douche froide en cet hiver si dur.
De janvier 2008 à juin 2010, la commune de Herrlisheim a entrepris d’importants travaux de réaménagement du Kleinbach. Ce ruisseau ne présentait que peu de diversité écologique et un attrait paysager moindre.
Le rajeunissement de ce cours d’eau est un projet original. Concrètement, le lit mineur du ruisseau a été modifié par des techniques de génie végétal. Les berges du Kleinbach jusqu’alors bétonnées, ont été agencées de façon plus naturelle en terre végétale avec des plantations visant à créer des zones d’ombres et de lumière, l’idée étant de restaurer un cadre de vie pour la faune et la flore.
Les ouvrages de protection contre les crues ont été maintenus et refaits.
Enfin, des espaces publics (piste cyclable, chemins, bancs…) ont été aménagés le long du Kleinbach. Le but est de créer un contexte où il fait bon flâner, en suivant le fil de l’eau.
Histoire
Herrlisheim est mentionné pour la première fois dans une charte de donation en faveur de l'abbaye de Wissembourg, sous le nom de ''Hariolfesvilla'', la ferme de Hariolf en date du 15 février 743. Peu après suivra un second document daté du 1er mars de l'an 775, où le nom du lieu est mentionné sous la forme de ''Hariolveshaim''. En 1251, le village est propriété des comtes d'Oetigen, landgraves de Basse Alsace qui le cèdent au Lichtenberg en 1332. En 1335, le village se nomme Herlovesheim pour devenir finalement, au fil des siècles HERRLISHEIM. En 1480, les seigneurs de Deux-Ponts-Bitche entrent en sa possession.
Le village est intégré au comté de Hanau-Lichtenberg en 1570 ; à partir de cette date et jusqu'à la Révolution, il est propriété de Hesse Darmstadt. Herrlisheim fait alors partie du baillage d'Offendorf ; c'est une localité à tradition agricole et artisanale dont dépend la Breymühle, près de Rohrwiller.
Herrlisheim fut détruit à plusieurs reprises, notamment aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, puis patiemment reconstruit, et surtout en 1945, lors de l'opération Nordwind où Herrlisheim est en ruines : 220 maisons complètement anéanties, 165 endommagées à 80 %, 113 endommagées à 50 %, bâtiments agricoles en ruines, église, école des filles totalement détruites, la mairie, la synagogue et l'école des garçons gravement touchées, 14 maisons seulement avaient subi un dommage inférieur à 25 %.
Autrefois, Herrlisheim était à prédominance agricole et artisanale (2 151 habitants en 1856). Aujourd'hui, c'est un bourg de près de 4 900 habitants, pointant vers le futur avec : une quarantaine d'associations, 4 écoles (dont un site bilingue), soit 2 écoles maternelles, 2 écoles élémentaires et un collège (env. 300 élèves) , permettant d'assurer le suivi scolaire sur place.
Les armoiries
L’héraldique est la science du blason, c’est-à-dire l’étude des armoiries (ou armes). C’est aussi un champ d’expression artistique, un élément du droit médiéval et du droit de l’Ancien Régime. Actuellement, elle constitue une science auxiliaire de l’histoire. L’héraldique s’est développée au Moyen-Age dans toute l’Europe comme un système cohérent d’identification non seulement des personnes, mais aussi en partie des lignées (le blason pouvant être transmis par héritage en traduisant le degré de parenté) et des collectivités humaines, ce qui en fait un système emblématique unique en un temps où la reconnaissance et l’identification passaient rarement par l’écrit.
Apparue au XIIe siècle au sein de la chevalerie, elle s’est rapidement diffusée dans l’ensemble de la société occidentale : clercs, nobles, bourgeois, paysans, femmes, communautés… Ensuite, on s’en est également servi pour représenter des corporations de métiers, des villes et plus rarement des régions, et des pays. Blason est un mot d’origine obscure, qui vient peut-être du francique blâsjan (torche enflammée, gloire), ou du mot germanique blasen sonner du cor. Selon M. Guerard le mot blasus figurant dans le Polyptyque d’Irminon signifierait « arme de guerre »,mais ni Du Cange ni les autres dictionnaires de latin médiéval ne reprennent cette signification. « Blasonner » signifie décrire des armoiries suivant les règles de la science héraldique. Au sens strict, le blason est donc un énoncé, qui peut être oral ou écrit. C’est la description des armoiries faite dans un langage technique, le langage héraldique.
Le blasonnement est l’action qui consiste à décrire des armoiries (et donc à énoncer le blason qui est représenté). La science du blason est très ancienne, elle se fonda moins d’un siècle après que la mode des armoiries se fut établie au Moyen-Age
Armes, écus, blasons et armoiries
• Les armes sont des emblèmes peints sur un écu, qui doivent pouvoir être décrites dans la langue du blason, et qui désignent quelqu’un ou quelque chose. Elles ont le même rôle qu’une marque ou un logo, ou un nom propre : elles sont la manière héraldique d’identifier, de représenter ou d’évoquer une personne, physique ou morale ( maison ou famille, ville, corporation…). Les armes sont généralement considérées comme la propriété (intellectuelle) de cette personne, qui en est titulaire.
• L’écu ou écusson (le bouclier) est l’élément central et principal des armoiries, c’est le support privilégié sur lequel sont représentées les armes. Cependant, plusieurs armes peuvent être représentées sur un même écu, sans nécessairement représenter une personne unique : ce peut être l’union de deux armes représentant un mariage, ou la superposition de nombreuses armes. Un écu représente donc des armes, ou une alliance d’armes. Dans tous les cas, l’écu délimite graphiquement le sujet dont parle la composition, et est suffisant pour identifier des armes ou une alliance.
• Les armoiries sont ce qui est représenté graphiquement sur un objet armorié (au minimum l’écu). Les armoiries comprennent l’ensemble de la panoplie formée par l’écu, qui désigne le sujet, et ses ornements extérieurs éventuels (support, couronne, collier d’ordre…), qui disent quelque chose sur ce sujet. Certains ornements extérieurs (cimiers, tenants) font partie des armes et leur sont systématiquement associés, certains sont arbitraires ou fantaisistes (lambrequins, symboles allégoriques ou votifs), mais la plupart sont la représentation héraldique de titres, de charges ou de dignités ; ils sont attribués officiellement, et peuvent varier suivant l’état du titulaire à un instant donné.
Manuscrits anciens
Au cours de recherches effectuées au presbytère catholique de Herrlisheim en 2013, nous avons trouvé des manuscrits anciens très intéressants dont une partie se rapporte à la Fabrique Paroissiale (comptes, enregistrement des cens, registres des baptêmes), et notamment une lettre d’indulgence datée de 1489.
La lettre d’indulgence était une sorte de certificat signé, comportant le péché « remis ». Le donateur versait l’argent et le collecteur lui fournissait la lettre d’indulgence...
En effet, il suffisait au chrétien de payer par exemple 10 ducats à l’Eglise pour être exonéré d’un péché passé ou à venir. C’était une sorte d’assurance sur l’enfer car finalement quelques ducats pouvaient garantir théoriquement une vie éternelle au Paradis... Mais le pardon des péchés n’est pas une affaire de classe sociale et le questionnement entrainé par ces pratiques, touchait tout le clergé !
D’autres actes se rapportent plutôt à la commune de Herrlisheim (actes de vente passés devant le tribunal des échevins, copies d’actes anciens...) pièces datées de 1600 à la Révolution Française. Tous ces documents ont été versés aux Archives Départementales du Bas-Rhin.
C’est avec beaucoup d’émotion que nous avons découvert que certains manuscrits datés du XVIIe siècle portaient déjà le sceau sec de Herrlisheim, notre logo actuel. Ce sceau sec était déjà la marque de l’autorité publique.
Parmi ces manuscrits se trouvait un document établi à la demande du receveur de l’église de Bischoffsheim, un certain Daniel Robert, pour la remise à jour du paiement d’un cens (redevance annuelle en argent ou en nature) dû par des particuliers de Herrlisheim et Offendorf, cens payé pour les plus anciens à partir de 1561 et garanti par des biens immobiliers possédés par ces mêmes particuliers. Le relevé des biens a été réalisé les 26 et 27 mai 1634 sous l’autorité de Laurent Christmann, bourgeois et représentant du tribunal de Herrlisheim.
Après une introduction qui rappelle le contexte de cette mise à jour suivent les descriptions des biens des particuliers. Les rubriques précisent le nom du particulier concerné, son lieu d’habitation, Offendorf ou Herrlisheim, et le lieu-dit où se trouve le bien (d’un côté et de l’autre, au-dessus et en-dessous). Par exemple, le premier de la liste sont les héritiers de Michel Wantz d’Offendorf, qui doivent un cens à payer à la Saint-Martin pour une somme de 6 deniers. Le lieu est vide de l’ancienne maison et cour qui s’y trouvaient, suite à un incendie pendant la guerre dite de Mansfeld. Le bien est voisin d’un jardin appartenant à Wendel Bartel et de biens communaux.
Les particuliers concernés par ce cens sont : Michel Wantz, Adam Nonnenmacher, Michel Hensel, Jacob Haus, Martin Multenbrey et Pfad Lentz.
Ces documents ont été numérisés avant leur transfert aux Archives Départementales du Bas-Rhin.